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Marrakech à l’heure du 1er sommet africain pour l’autonomisation et l’inclusion des jeunes en situation de NEET

Plus de 1.000 jeunes leaders et représentants de 118 ONGs, issus de 43 pays africains, se sont réunis, jeudi à Marrakech, dans le cadre du premier sommet africain pour l’autonomisation des jeunes sans emploi, sans éducation ni formation (YES Africa), afin de célébrer et de mettre en lumière le dynamisme et le potentiel de la jeunesse du continent.

Initié par la Fondation Jadara, en collaboration avec l’Union panafricaine de la Jeunesse (UPJ), et en partenariat avec ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, cet événement continental consacré aux jeunes sans emploi, sans éducation ni formation (NEET), vise à mettre en valeur le leadership et le dynamisme pionnier du Royaume dans le soutien à la jeunesse africaine et la promotion de la coopération Sud-Sud.

Ce sommet répond à un défi continental urgent, avec plus de 70 millions de jeunes africains en situation de NEET, nécessitant des interventions stratégiques coordonnées et des solutions innovantes et durables.

Intervenant lors de la cérémonie d’ouverture, le sous-secrétaire général aux affaires de la jeunesse-Bureau des Nations Unies pour la jeunesse, Felipe Paullier, a mis en relief l’importance de ce sommet qui s’intéresse à l’un des défis majeurs auxquels est confrontée l’Afrique à savoir, le soutien des jeunes en quête d’emploi et d’éducation, relevant que “cet enjeu reflète les lacunes dans nos économies, nos systèmes éducatifs et nos structures sociales”.

Dans un message vidéo, M. Paullier a mis en avant la créativité et l’engagement des jeunes africains, qui transforment les défis en opportunités et façonnent un avenir plus inclusif et durable, soulignant que les Nations Unies sont pleinement engagées à soutenir les solutions portées par la jeunesse de ce continent.

Le responsable onusien a également passé en revue les résultats concrets attendus de ce sommet, dont un manifeste pour l’économie sociale, un guide de bonnes pratiques et de nouvelles initiatives à même d’influencer les politiques et débloquer des opportunités.

De son côté, la coordinatrice résidente du système des Nations unies au Maroc, Nathalie Fustier, a indiqué que l’ONU est fière d’accompagner ce mouvement panafricain, surtout que “YES Africa” reflète “nos valeurs communes, l’inclusion et l’égalité des chances et incarne un espoir de transformer ces 70 millions de jeunes en situation de NEET en des acteurs de changement via notamment une éducation de qualité et le renforcement de leurs capacités”.

Le Maroc est considéré comme un véritable hub de solutions, transposables et adaptables à beaucoup de pays du continent, s’est-elle félicitée.

Pour sa part, la directrice de la jeunesse au ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Kenza Abourmane, a mis en relief les efforts déployés par le Royaume, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en faveur de la jeunesse africaine.

“Fidèle à sa vocation africaine et à sa politique de coopération solidaire, le Maroc a toujours placé la coopération Sud-Sud au cœur de son action diplomatique en mettant l’accent sur le développement durable et inclusif du continent”, a-t-elle dit, mettant en exergue les initiatives concrètes du Royaume, dans ce sens, notamment l’accueil des étudiants africains dans ses universités, le lancement de programmes de formation professionnelle adaptés aux réalités africaines, l’appui à l’entrepreneuriat des jeunes et le développement de partenariats bilatéraux avec de nombreux pays.

Mme Abourmane a aussi mis l’accent sur le rôle prépondérant du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication dans la mise en œuvre de politiques publiques ambitieuses en faveur de l’inclusion socioéconomique des jeunes et ce, à travers des programmes ciblés et des espaces de participation et de créativité, ainsi que des initiatives de renforcement des compétences.

Quant au président de Jadara Foundation, Hamid Ben Elafdil, il a souligné que l’initiative “YES Africa” permet de créer un mouvement panafricain visant à outiller les ONGs pour être en mesure de répondre aux enjeux et défis de cette jeunesse africaine et d’échanger les expériences entre ces différentes organisations.

Il a, dans ce contexte, noté qu’une architecture de formation complète et intégrée a été développée en faveur des organisations de la société civile africaine, avec à la clé la création d’une plateforme d’apprentissage en ligne avancée, l’organisation d’ateliers de formation spécialisés et axés sur le renforcement des capacités institutionnelles, ainsi que des programmes de mentorat et de coaching individuels pour garantir la mise en pratique des connaissances acquises.

Prenant la parole à cette occasion, le président de l’Union panafricaine de la jeunesse, Mamouni Dialla, a expliqué que les défis majeurs de la jeunesse africaine se rapportent à l’éducation, à la formation et au manque d’opportunités économiques, soulignant que ce sommet est un espace de réflexion pour forger une Afrique entrepreneuriale et inclusive.

A son tour, l’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, a salué les initiatives et l’engagement du Maroc en faveur de la jeunesse africaine, sous la conduite éclairée de SM Majesté le Roi Mohammed VI, insistant sur la nécessité de libérer les énergies et talents de la jeunesse africaine, et de renforcer la représentativité des jeunes au sein des instances décisionnelles des pays africains.

A noter qu’un manifeste officiel sera signé et présenté par les organisateurs afin de mobiliser toutes les parties prenantes et de s’engager à agir durablement sur les questions relatives à la jeunesse africaine.

Avec MAP

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