
Les opérations liées à la gestion du phénomène des chiens errants menées dans le respect du principe du bien-être animal (M. Laftit)
Les opérations liées à la gestion du phénomène des chiens errants menées dans le respect du principe du bien-être animal (M. Laftit)
Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a affirmé mardi à Rabat que toutes les opérations liées à la gestion du phénomène des chiens errants sont menées dans le respect du bien-être animal, avec l’implication des associations de protection animale dans la lutte contre ce phénomène.
Lors de la séance de questions orales à la Chambre des conseillers, M. Laftit a expliqué que la loi n°19.25 relatif à la protection des animaux errants et à la prévention des dangers qu’ils peuvent engendrer est à même d’assurer un équilibre entre la prise en charge et la protection nécessaires de ces animaux, la garantie de leur droit à la vie et la prévention de leurs dangers, afin de préserver la sécurité et la sûreté des citoyens.
Par ailleurs, le ministre a noté que le Maroc fait l’objet d’attaques médiatiques systématiques visant à ternir l’image du Royaume, en se concentrant notamment sur la question des chiens errants, affirmant que ces campagnes présentent de fausses informations en déphasage avec leur véritable contexte sans tenir compte ni des données réelles ni de l’ampleur des efforts nationaux en matière de prévention, de protection de la santé publique et de respect des principes des droits des animaux.
De même, il a indiqué que plusieurs circulaires ont été émises pour inviter les collectivités territoriales à mettre en place et à équiper des centres de collecte et d’hébergement des animaux errants, à choisir la méthode la plus efficace pour leur gestion et à mobiliser les ressources matérielles et humaines nécessaires à leur fonctionnement. À cela s’ajoute, selon M. Laftit, la collecte permanente et continue des chiens errants par des équipes d’intervention qualifiées et bien équipées, tout en veillant à ce que les animaux stérilisés et numérotés ne soient pas collectés.
M. Laftit a également fait savoir que près de 240 millions de dirhams ont été alloués ces cinq dernières années pour la mise en place et l’équipement de centres pour animaux errants, conformément aux normes internationales, ainsi qu’à l’acquisition de matériels et d’équipements pour leur collecte et stérilisation.
Et de relever que le ministère accompagne actuellement plusieurs collectivités territoriales pour endiguer la propagation des chiens errants, dans le cadre d’un accord-cadre qui adopte une nouvelle approche axée sur la stérilisation chirurgicale de ces animaux afin d’éviter leur reproduction, ainsi que leur vaccination contre la rage.
L’approche adoptée dans le cadre de cet accord de partenariat et de coopération, conclu en 2019 entre le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Santé et de la Protection sociale, l’Office national de sécurité sanitaire des aliments et l’Ordre national des vétérinaires, permettra de stabiliser le nombre de ces animaux dans un premier temps, avant de le réduire progressivement par la suite, a-t-il poursuivi.
Dans le même contexte, M. Laftit a fait état de la programmation de la réalisation, jusqu’à fin juillet, de plus de 20 dispensaires animaliers, dont un à Rabat, désormais opérationnel. Parallèlement, les travaux ont atteint 95% d’avancement dans cinq dispensaires à Casablanca, Tanger, Marrakech, Agadir et Oujda, et 30% à Ifrane et Sidi Slimane.
Le ministre a ajouté que le financement de cinq dispensaires animaliers à Kénitra, Errachidia, Khémisset, Mediouna et M’diq-Fnideq a été approuvé, tandis que sept autres sont à l’étude dans les villes de Dakhla, Fès, Chichaoua, Fahs Anjra, Taroudant et Sidi Kacem.
Par ailleurs, il a indiqué que les travaux de construction d’un complexe vétérinaire mobile ont débuté à Kénitra, qui se veut un modèle de prise en charge et de dressage des animaux errants, notamment les chiens et les chats, soulignant que ce complexe se caractérise par sa flexibilité et sa capacité à être déplacé dans différentes régions selon les besoins.
Ce complexe mobile, a précisé le ministre, devra offrir des services vétérinaires complets, incluant la vaccination, le traitement, la stérilisation et l’hébergement temporaire, renforçant ainsi l’efficacité des interventions rapides sur le terrain. M. Laftit a mis en avant l’importance de ce modèle pour répondre aux besoins urgents, particulièrement dans les zones dépourvues d’infrastructures permanentes, soulignant la nécessité d’ »évaluer ce modèle en vue de sa généralisation à l’échelle nationale ».
Concernant les services de traitement préventif fournis aux citoyens pour lutter contre la rage, le ministre a indiqué que son département transfère chaque année 40 MDH au budget de l’Institut Pasteur du Maroc pour financer l’achat de vaccins et de sérums. Il a ajouté que le ministère de la Santé et de la Protection sociale s’emploie à distribuer ce matériel à 565 centres de santé, notamment ceux situés en zones rurales, pour lutter contre cette maladie.
Ce montant s’ajoute aux 40 MDH alloués chaque année par les collectivités locales pour l’achat de ce matériel essentiel à leurs 115 centres, a-t-il enchainé